Pourquoi le mal ?

Si Dieu existe… Pourquoi le mal ?

Quand Dieu créa le ciel et la terre, il eut le courage de dire que « cela était bon » (Gn 1,1). Et il le répéta six fois. Comment peut-on parler d’ « êtres bons » quand il s’agit de Judas, de nazis, de voleurs, de violeurs, de Nérons, et de moi-même, pécheur ? Cette phrase m’a provoqué à tant d’optimisme et de confiance en l’homme ! Je veux demander quelque chose à son auteur à ce sujet. Je veux que ce soit lui qui me dise, avec son Esprit, pourquoi il affirme que l’homme est bon…

Voici la réponse de Dieu imaginée par l’auteur :

« Tu me demandes ce que je voulais dire par ces mots. J’entendais dire ce que j’ai dit, ni plus ni moins ! Tu t’imagines, toi, une non-création ? Préférerais-tu le néant ? À l’être, tu préférerais le non-être ? À la créativité, la mort ? Mon projet te fait peur ? Le préfères-tu au vide de l’imagination ? Le mal te fait peur ? Le préfères-tu donc à l’indifférence ? Tu ne peux supporter les méchants ? Où trouveras-tu les bons si les méchants n’existent plus ? Tu crains beaucoup de te tromper ? Comment pourrais-tu choisir si tu ne pouvais te tromper ?

J’y tiens, moi, au choix. Il est l’expression de la liberté et de l’amour. Au moment le plus important de la Création, à l’Incarnation, j’ai demandé à mon fils Jésus qu’il fasse le choix le plus terrible qui soit : choisir la mort par amour des hommes.

L’homme est mon enfant, et moi, son père, je dois l’éduquer. Comment le ferais-je si je ne lui donnais pas la possibilité de choisir ? Quelle serait sa vertu s’il devait agir par contrainte ? Comment ferait-il pour aimer s’il était contraint d’aimer ? Tout le problème est là, dans la liberté. De tous les choix infinis que je pouvais faire en créant l’homme, j’ai préféré celui de la liberté, même si ce choix me coûtait beaucoup. C’est seulement dans la liberté que l’homme devient vrai, authentique, qu’il devient capable de grandes choses.

La liberté est le don le plus grand que je vous ai fait, plus grand que la vie ! J’ai laissé mon fils libre, même si le prix de sa liberté est si grand qu’il peut dévaster le monde. Non, je n’obligerai jamais mon fils. J’aurais honte de lui si je le faisais. »

Extraits du livre « Et Dieu vit que cela était bon » de Carlo Carretto, religieux italien du XXe siècle.

 

En pièce jointe ci-dessous, Un prêtre vous répond : Père Pierre Ruchot