Claire et Patrick Scauflaire

Une belle expérience de la diversité de l’Eglise

Alors que quatre diacres permanents seront ordonnés le 17 octobre à 15h30 à la cathédrale de Lille, nous vous proposons de découvrir le portrait de Claire et de Patrick, qui vient d’être nommé président-recteur de la Catho.

Claire et Patrick se sont rencontrés pendant leurs études d’ingénieur. Mariés depuis 34 ans, ils se sont implantés dans diverses communautés paroissiales à travers le monde au gré des missions professionnelles de Patrick. Ingénieur dans l’entreprise de chimie Solvay, il est envoyé en 1986 à Bruxelles, puis 3 ans plus tard au Brésil. “A l’époque, c’était vraiment l’aventure de partir là-bas ! Les communications d’aujourd’hui n’existaient pas. On appelait une fois par semaine nos familles et les lettres mettaient parfois 20 jours à arriver.”

Goûter la diversité de l’Église

Cette coupure nette avec leurs familles leur a permis de vivre une vraie immersion. “J’étais l’expat’ le plus jeune de l’usine dans laquelle je travaillais. J’ai tissé des liens très forts avec les collègues brésiliens et toute la famille avec les paroissiens.” Là-bas, ils ont goûté aussi la diversité et l’universalité de l’Eglise dans une Eglise très simple, très fraternelle et très impliquée auprès des pauvres. “Nous y avons découvert de très belles figures d’Eglise !”

Ils y ont aussi approché une culture très différente, où les gens, dans un contexte où la misère et la très forte inflation rendaient incertain le lendemain, savent se réjouir de ce qu’apporte chaque jour. “Une vraie sagesse de vie que nous avons essayé de garder après notre retour en France”.

Après 6 années, ils sont rentrés en France, en Moselle. “Le fil rouge de notre vie de couple et de famille est l’engagement en paroisse. C’est un formidable vecteur d’intégration et cela nous permet aussi de réaliser que, malgré les différences, nous avons beaucoup en commun par notre foi en Christ.”

Un an plus tard, il est appelé en catéchèse auprès d’adolescents et interpellé sur le diaconat. “Nous avions alors 4 enfants, bientôt 5, nous avions une vie bien remplie et je ne voyais pas ce que cela représentait de devenir diacre…”.

“Une manière d’être, de voir les choses, d’orienter sa vie”, c’est ainsi que le lui a présenté le prêtre qui l’a interpellé. Après une très belle année de préparation et de discernement vécue dans une grande liberté, puis les années de formation il a été ordonné en 2002 par Mgr Raffin (Metz). Mais c’est à Bruxelles qu’il débutera son ministère de diacre, Solvay ayant été racheté par BP Chimie.

Le diaconat, vitalité et pluralité

Au cours des années suivantes, il a eu l’occasion d’expérimenter le diaconat dans 3 capitales européennes : Bruxelles, Londres, Paris. “Ce fut pour moi une diversité d’expériences autour d’une intuition commune, celle d’avoir été “ordonné pour le service”. Cela m’a donné un peu de liberté, m’a prémuni aussi contre le dogmatisme d’une vision univoque du diaconat et m’a permis d’en réaliser la pluralité des expressions. C’est un signe de vitalité, cette diversité de l’Eglise. Je trouve l’Eglise tellement plus belle polyphonique que monocorde !”

Mais il devient difficile de déraciner tout le temps la famille. “Nous bougions trop rapidement, nous n’avions pas le temps de nous enraciner, cela perdait son sens. Je me posais aussi beaucoup de questions sur ma vie professionnelle. C’est alors que j’ai rejoint Les apprentis d’Auteuil à Paris, en tant que directeur général adjoint. J’y suis resté 10 ans.”

En 2015, il prend la direction de l’Icam ce qui permet de faire la synthèse de sa double expérience de vie professionnelle : métier d’ingénieur, intérêt scientifique, international, gestion de recherche et de l’autre côté la culture associative, l’éducation…

Claire, son épouse, de formation ingénieur, s’était entretemps réorientée en tant que professeur de mathématiques. Elle enseigne aujourd’hui au Lycée Paul Hazard, à Armentières. Ils sont engagés sur la paroisse d’Armentières, il accompagne aussi une équipe des EDC (Entrepreneurs et dirigeants chrétiens), il contribue au déploiement du parcours Pierre et Paul sur le doyenné Lys et Deûle, et célèbre quelques baptêmes et mariages.

Aujourd’hui il prend un nouveau virage en devenant le Président-recteur de la Catho. Nous leur souhaitons une belle aventure !

Propos recueillis par Marie Schockaert

Découvrez aussi le projet de Patrick Scauflaire pour l’Université catholique de Lille dans Eglise de Lille n°12 – septembre 2020

Mgr Laurent ULRICH, Archevêque de Lille,
en présence de Monseigneur Antoine HEROUARD
ordonnera au ministère diaconal permanent

Patrick Freyss
Hervé Gueguen
Antoine Janssen
Philippe Ladon

Le samedi 17 octobre à 15h30
en la Cathédrale Notre Dame de la Treille

Les fidèles du Diocèse de Lille sont invités à participer à la célébration de l’ordination.
Accessible aux personnes à mobilité réduite, messe traduite en Langue des signes et audio-décrite.

Retransmission depuis le site du diocèse de Lille et la page Facebook