Grand Prix Pèlerin du patrimoine : pour une église du Nord !

C’est le projet de restauration du retable majeur, de l’église Saint-François-d’Assise à Roubaix, du XIXe siècle, qui a retenu l’attention du jury.

L’œuvre néogothique de 12 mètres de haut impressionne par sa riche composition réhaussée à la feuille d’or. L’or symbolisant le divin, mais aussi des bleus azur, rouges, verts… Comme on avait d’abord prévu de placer l’église sous le vocable de saint Joseph, le retable lui fut consacré. On trouve ainsi trois panneaux sculptés en bas : la fuite en Égypte, la mort de saint Joseph, l’atelier de Nazareth.
Au-dessus du tabernacle, une exposition tournante à trois niches, dont une à relief représentant le repas d’Emmaüs. De part et d’autre, saint François d’Assise tendant au Christ la règle de son ordre et saint François d’Assise recevant les stigmates.
Plus haut se dressent les statues de saint François et sainte Claire d’Assise et au centre, le pélican ouvre son flanc pour nourrir ses petits. Au pied de la croix du Christ demeurent la Vierge de Douleur et saint Jean. Enfin, dans la niche au sommet, domine la figure de saint Joseph.

Les deux retables latéraux de 7m de haut sont dédiés à sainte Anne et à saint Antoine de Padoue. Il est difficile d’identifier l’atelier où ils furent réalisés ; le retable majeur a vraisemblablement été réalisé par le sculpteur belge Janssens.

Le retable est aujourd’hui attaqué par les insectes xylophages et avec le temps, il a perdu de ses couleurs. Le projet consiste à le restaurer entièrement pour stopper l’infestation et éviter la propagation au reste du mobilier de l’église. Il faudra aussi restaurer la polychromie et la dorure.

Dans le cadre du grand prix pèlerin du patrimoine, Anne Da Rocha, responsable de la commission diocésaine d’art sacré, est lauréate du Prix Pèlerin des Médias, avec le jour du Seigneur. Ce prix contribue à la restauration de cette œuvre néogothique.

Photos : Gauthier Deblonde