CELUI QUE TU AIMES EST MALADE !

Les enjeux de santé sont sur le devant de la scène. Que ce soient  les inquiétudes concernant le coronavirus ou la précarité croissante  des professions  de soins. Avouons-le : nous vivions un peu “sur un nuage”,  pensant que serait  pérenne “pour l’éternité”  notre système de protection sociale et sanitaire ;  et imaginant notre immunité absolue contre tout risque de contagion grave. Évidemment, tout cela était bien illusoire et très égoïste envers les souffrants du monde entier, et ceux qui chez nous sont les plus fragiles. Le réel ressurgit de façon douloureuse.  Et si la vulnérabilité, prenant plus d’acuité,  devenait occasion de nous ressaisir pour (enfin!)  nous poser les questions essentielles : qu’est-ce qu’être bien portant ? Qu’est-ce qu’être solidaire de la santé de tous ? Qu’est ce mener inlassablement la recherche ? Qu’est-ce que prendre soin ?
Le 9 février est dimanche de la santé. Que ferons-nous de cette journée ? Une nième commémoration à thème ? Ou un temps fort de prière et de fraternité ?
“Seigneur, celui que tu aimes est malade”, s’entend dire Jésus en Saint Jean. (Chap 11)
Quelle interpellation ! Gens pressés,  et nous croyant en bonne santé, nous avons un tel combat à livrer pour nous asseoir gratuitement auprès de notre frère malade.
Tout frère visité est “Celui que Jésus aime”.
Elie Wiesel était en  larmes de joie quand son petit-fils le visita à l’hôpital. “Si je t’aime fort, tu as moins mal ?”.
Prendre soin de nos frères souffrants, encourager tous ceux qui exercent le soin, célébrer ensemble l’onction qui vivifie, c’est croire que nous sommes forts en Celui qui nous aime !

Mgr Bernard Podvin
Missionnaire de la Miséricorde.