Nous avons percé son mystère
« Les hommes ont cherché à connaître Dieu par tous les moyens imaginables. Leurs efforts ont tourné court. Le connaître en profondeur n’était possible que si Dieu lui-même s’offrait à nous, pour qu’Il fût, par nous, transpercé. En Le transperçant, nous avons percé son mystère, et nous avons compris qu’Il était l’amour ».
Ainsi s’exprimait Louis Bouyer, puissant inspirateur de Vatican II.
Clé de lecture remarquable pour décrypter le film « Sacré Cœur » et son succès populaire !
L’intérêt de cet édito n’est donc pas, en soi, de dire du bien ou du mal d’un film.
Mais de souligner sa quête à percer le mystère.
Toujours dans l’incomplétude de ce qui peut en être visualisé.
Mais au service de notre recherche personnelle et collective.
En lien avec le renouvellement missionnaire.
En synergie avec tous nos petits pas d’humanisation, de bienveillance.
En soutien de nos plus grands actes majeurs, quand il s’agit de décisions graves.
« J’ai voulu que vous voyiez le secret de mon cœur » disait le Christ à Catherine de Sienne.
Nul ne progresse, s’il n’est mû par ce Cœur.
Nul ne grandit, s’il ne s’agenouille.
Nul ne discerne, s’il ne livre sa réflexion au transperçant Amour.
Nul ne parvient à aimer autrui, s’il ne comprend combien il est aimé par Dieu.
Il n’est pas anodin que beaucoup se soient rendus au cinéma.
Le lieu est à la fois d’intimité et de proximité culturelle.
La recherche des cœurs est grande.
La religion populaire a son discernement.
Il faut l’accompagner de sollicitude.
La réponse n’est ni dans une sèche rationalité, ni dans un sentimentalisme aveugle.
Toute notre éthique et notre pastorale doivent être « du cœur »
Être cordiales, au sens évangélique du terme.
« Fais battre mon cœur à l’unisson du Tien »
est la prière newmanienne qui peut devenir celle d’une famille, une paroisse, un diocèse.
Que Novembre nous voit grandir dans
l’accueil de Celui qui s’adresse à nous « comme à des amis » (Ex 33; Jn 15)
Mgr Bernard Podvin
Missionnaire de la Miséricorde