Festival Art sens et foi
La 3ème édition du Festival Art Sens et Foi, cette année sur « Le goût des autres », aura lieu les 14, 15 et 16 mars et les 28, 29, et 30 mars dans la métropole lilloise.
Le Festival se définit comme un tiers lieu itinérant situé hors du domicile, hors du travail, hors d’une institution, appuyé sur les repères de l’ancrage territorial, l’inclusion, l’hybridation des activités, l’expérimentation, la gouvernance partagée et un projet social.
Présent dans une diversité de lieux (l’IME l’éveil à Loos, le centre spirituel du Hautmont à Mouvaux, le théâtre du Colysée lumière avec Marcq Terre d’Accueil à Marcq en Baroeul, le tiers lieu du Convivial et la salle Malraux à Lambersart, la fraternité des parvis à Lille, le Palais des Beaux-Arts de Lille, l’Arche – Maison St François à Lille), le festival a pour ambition de réunir une multiplicité de publics autour de nombreux arts : peinture, théâtre, musique, danse, cinéma, cuisine … La programmation est réfléchie pour favoriser la mixité intergénérationnelle, de sensibilité artistique, religieuse et sociale.
Le collectif à l’origine du projet, 11 personnes de 28 à 84 ans, se définit comme chercheur de sens. Comment l’art permet-il de répondre à cette quête ?
Le festival est conçu comme un lieu d’émancipation et d’expérimentation individuelle au sein d’une dynamique collective. Par des ateliers (clown, théâtre, danse-thérapie, lecture à voix haute, hip-hop), le spectateur devient acteur. Les ateliers ont l’ambition de permettre aux spectateurs d’avancer vers cette part d’eux-mêmes qu’ils ne connaissent pas encore, autrement dit de courir vers eux-mêmes au bras des autres.
De même, chaque spectacle et atelier débouche sur un bord de scène permettant l’échange entre artistes et public. Chacun pourra ainsi remettre en forme, remodeler ses représentations, s’ouvrir à un nouvel espace.
C’est la parole humaine qu’ensemble, spectateurs et artistes nous essaierons d’entendre, cette parole qui n’est parfois qu’un murmure. C’est le sens de la foi dans le nom du festival : foi que le murmure de la parole humaine émerge, confiance que le sens d’une œuvre – et de la vie- est plus que la somme des éléments qui la constituent. La transcendance de l’art, c’est sa capacité d’amener ailleurs, d’évoquer une autre réalité, de laisser place à du tiers, à de l’autre. En ce sens le festival promeut la laïcité dans son sens originel : garantir le libre exercice des cultes et la liberté de religion, mais aussi la liberté vis-à-vis de la religion : personne ne peut être contraint au respect des dogmes ou prescriptions religieuses. Le festival tend à proposer un élan d’espérance, l’espérance de l’optimisme au quotidien, de l’émerveillement qui déplace, croire sans cesse qu’il y a quelque chose de beau dans ce que qui est vécu, chercher la belle chose et avancer depuis elle.