Elections

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Découvrez la doctrine sociale
avant d’aller voter

Frère Jacques-Benoit Rauscher, dominicain, nous propose
cet ouvrage qui met en relief thématiques de la doctrine sociale
de l’Église et philosophie des programmes.

 

Avec d’autres religieux et religieuses présents sur le diocèse, il avait sillonné les rues de Lille à vélo en 2013. Il enseigne aujourd’hui la morale sociale de l’Église à Fribourg, et dans d’autres facultés d’Europe. Il a rassemblé des extraits de théologiens, de passages de la Bible, d’écrits des papes… Et à l’approche des échéances électorales, il nous propose un condensé de la pensée sociale de l’Église, par thématique. Le lecteur est ainsi invité à interroger la philosophie des programmes à partir de questions sur la guerre, l’argent, les migrants, le travail, l’écologie, l’engagement politique…

Pas de consigne de vote, mais des balises pour éclairer nos réflexions. «Découvrir la doctrine sociale, ce n’est pas seulement connaître quelques grands textes et notions. C’est aussi réfléchir sur la manière de la mettre en pratique, d’être chrétien dans sa vie économique et politique.» Sa démarche est un encouragement et un support à la compréhension de la doctrine sociale de l’Église dans une démarche de discernement. «Cela est tout à fait compréhensible que les personnes se sentent loin des enjeux électoraux alors que tout le monde est épuisé au sortir de ces deux années de pandémie, et dans une incertitude de ce dont sera fait demain. Mais nous avons la chance aussi de vivre dans une société qui permet le débat démocratique. C’est un cadeau à saisir.»

Ce livre, une recette miracle pour un vote idéal ? Non, frère Jacques-Benoit nous met en garde. «Cet idéal n’existe pas, ni dans les programmes ni même dans la société. Si certains programmes défendent une civilisation chrétienne, ils ne promeuvent pas pour autant le Dieu vivant auquel nous croyons. Ce serait dangereux de penser que les structures sociales peuvent être toutes puissantes.» Il nous encourage à toujours rechercher le bien commun dans l’accueil aussi de ceux qui ne partagent pas nos convictions, notre culture… «Les
discours de division ne sont jamais bons. J’ai en mémoire un texte du pape Léon XIII qui, dans la fin XIXe siècle, reconnaissait que le marxisme avait mis à jour la triste condition ouvrière, mais qui rejetait l’idéologie de lutte des classes qui oppose bourgeois et ouvriers. Lorsque l’on met en conflit deux groupes ou deux réalités de la société, cela
doit être pour nous un signe d’alerte.» Avec cet ouvrage, ou celui proposé par le Conseil permanent des évêques de France (voir ci-contre), nous vous souhaitons un bon discernement !

Marie Schockaert

 

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