DOCUMENT SUR LA FRATERNITÉ HUMAINE

Document sur la Fraternité Humaine
pour la paix mondiale et la coexistence commune

Introduction de Mgr Ulrich
21 décembre 2019, rencontre interreligieuse

 

Le 4 février 2019, le pape François, s’étant rendu à Abu Dabi a signé, avec le grand Imam d’Al-Azhar Ahmad al-Tayyib, une déclaration d’importance capitale, intitulée : La Fraternité humaine pour la paix mondiale et la coexistence commune.

À la fin de la même année, le 2 décembre, dans le Nord de la France, à Mouvaux, Centre spirituel du Hautmont, une rencontre interreligieuse d’une centaine de personnes a voulu souligner l’importance de cette déclaration, tout en faisant la mémoire de la rencontre exceptionnelle, il y a huit cents ans – en 1219 – de Saint François d’Assise avec le Sultan Al-Malik al-Kamil, à Damiette, en Égypte.

Ce texte très solennel qui s’ouvre au nom de Dieu créateur décline encore dix autres invocations : de l’âme humaine, des pauvres, des exclus et de toutes les personnes de bonne volonté.

Ce texte se présente comme ayant une portée internationale, d’allure presque diplomatique ; il s’adresse aux leaders du monde et à toutes les autorités morales et culturelles capables d’influencer le cours du monde.

Il est proclamé dans un cadre étonnant : le Pape s’est rendu à Abu Dabi à l’invitation du Prince héritier des Émirats arabes unis et dans le cadre d’une rencontre initiée en milieu musulman.

Il s’inscrit encore dans un contexte historique très vaste : depuis le temps des Croisades de douloureuse mémoire qui comporte pourtant le souvenir de cette rencontre de François d’Assise avec le Sultan Al-Malik al-Kamil, jusqu’aux évolutions récentes dans l’Église catholique qui a mis, lors de son Concile de Vatican II (1962-1965), le dialogue interreligieux dans ses priorités, et dans le monde musulman où le Conseil des sages musulmans réunit régulièrement une Conférence internationale en vue d’un dialogue culturel et interreligieux.

C’est le moment de rappeler cette invitation du Pape Jean-Paul II, au Maroc en 1985 :  « Dans un monde qui désire l’unité et la paix et qui connaît pourtant mille tensions et conflits, les croyants ne devraient-ils pas favoriser l’amitié et l’union entre les hommes et les peuples qui forment sur terre une unique communauté ? »

Ce texte n’ignore pas les conditions actuelles des migrations qui mettent au contact les cultures et les religions, comme jamais auparavant, ni les violences qu’engendrent ces rencontres souvent perçues comme des intrusions sur le terrain de l’autre. Il connaît aussi les circonstances présentes de la misère, des inégalités, des extrémismes religieux comme des idéologies matérialistes et individualistes : c’est justement la raison d’être de cet appel.

Il désire aussi réveiller le sens religieux en vue d’adopter la culture du dialogue, la collaboration et la connaissance réciproque comme chemin de compréhension entre les hommes.

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