Discours d’ouverture
Discours d’ouverture de l’Assemblée plénière des évêques
L’Assemblée plénière de printemps des évêques de France s’est ouverte à Lourdes ce matin, mardi 19 mars 2024.
Discours d’ouverture de l’assemblée plénière de printemps des évêques de France, le mardi 19 mars 2024, solennité de saint Joseph
Chers Frères,
Nous ouvrons nos travaux en ce 19 mars sous la protection de saint Joseph, patron de l’Église
universelle. Nous lui avons confié nos travaux dès la prière des Laudes.
L’année dernière, je le rappelle car notre mémoire peut nous donner l’impression que c’était il y a fort
longtemps, nous avions reçu en cette assemblée de printemps les membres des neuf groupes de travail
dont la constitution avait été décidée lors de l’assemblée de novembre 2021 pour nous aider à
examiner les recommandations de la CIASE et à les approprier à la vie concrète de notre Église en
France ainsi que ceux du groupe travaillant sur la mémoire à garder des personnes victimes et des
agressions commises. Les deux jours passés ensemble avaient été plutôt joyeux, dans une atmosphère
de printemps, un peu pascale, même si certaines discussions avaient pu être vives. Nos votes finaux
ont pu décevoir certains de nos interlocuteurs. Vous le savez : nous travaillons avec persévérance à
mettre en œuvre ce que nous avons décidé.
Nous avons confié certains sujets aux conseils presbytéraux de nos diocèse et aux responsables des
Séminaires, les sujets dont il revient au premier chef aux prêtres de se les approprier afin que s’affine
et s’incarne une culture de la juste relation pastorale. Les prêtres nous en sont reconnaissants. Il
convient cependant que nous avancions sans faiblir le pas, tant pour progresser dans
l’accompagnement de la vie des prêtres que dans la définition d’une charte de l’accompagnement
spirituel ou dans l’approfondissement de l’intelligence du sacrement de réconciliation et des conditions
de sa célébration. Les « visites régulières » des évêques se mettent en place. Deux ont déjà eu lieu et
plusieurs autres sont demandées et auront lieu dans les mois qui viennent.
Vous savez qu’un trio composé du P. Georges Hébert, de Sœur Marie-Laure Denès et de Mme
Dominique Rouyer aide le Conseil permanent à suivre la mise en œuvre de ce qu’ensemble nous avons
décidé. Vous vous souvenez aussi que nous avons prévu qu’en mars prochain, mars 2025, un
événement de type synodal, c’est-à-dire réunissant évêques et autres fidèles, nous permettrait de faire
un point d’étape des mesures prises pour tirer les leçons de la révélation des violences sexuelles et des
abus de pouvoir commis dans notre Église, entériner ce qui pourra l’être et relancer ce qui restera à
travailler.
En cette assemblée-ci, poursuivant notre travail, nous entendrons les responsables du Tribunal Pénal
Canonique National, son Official et son Promoteur de Justice. Il est utile, je crois, que tous, vous puissiez
les connaître. Déjà je les remercie en votre nom. Je remercie les autres membres de l’équipe qu’ils ont
pu constituer, prêtres et laïcs relevant de plusieurs diocèses, qui ont pu accepter cette charge grâce à
l’encouragement ou l’acceptation de leur évêque. Nous entendrons M. Gilles Vermot-Desroches,
président du Fonds Selam, et Mme Marie Derain de Vaucresson, présidente de l’INIRR. Concernant
l’INIRR, il nous sera proposé de prolonger son mandat le temps nécessaire pour lui permettre
d’accompagner jusqu’au bout toutes les personnes qui se sont fait connaître auprès d’elle.
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En novembre dernier, Mme Corinne Boilley, accompagnée d’une personne victime, nous avait présenté
les découvertes et les acquis des auditions faites par le groupe de travail que nous lui avons confié sur
les personnes victimes d’abus de pouvoir et de violences sexuelles à l’âge adulte. Mme Boilley nous
présentera en cette assemblée les suggestions de ce groupe et nous aurons à nous prononcer, au moins
sur les lignes structurantes du dispositif à mettre en place. Notre Église en France doit être capable, sur
le moyen et long terme, d’entendre toute plainte mettant en cause gravement l’attitude ou le
comportement d’un ministre ordonné ou d’un laïc en responsabilité et d’accompagner jusqu’au bout
la ou les personnes qui en auraient été victimes.
Quant à ces sujets qui nous mobilisent en chaque assemblée depuis au moins 2016, il me semble
pouvoir dire que nous approchons de la fin des décisions à prendre, non pas de la fin de l’attention aux
personnes victimes, ni de la réflexion et du travail sur nos organisations et nos comportements. Car
une capacité de violence a été dévoilée dans l’humanité en général dont nous aurions naïvement pensé
que notre Église était préservée par sa doctrine et sa spiritualité de la relation interpersonnelle, mais
dont nous avons dû constater qu’elle pouvait au contraire trouver dans les modes d’être et d’agir de
l’Église de quoi se camoufler, de quoi s’exercer, de quoi se sentir en impunité. Si nous pourrons finir un
jour de prendre des décisions, nous ne finirons pas d’être attentifs, vigilants, d’entendre des comptes
rendus d’action et de relancer notre dynamisme sur ces sujets afin d’œuvrer pour un changement
structurel de culture.
Dans la série des décisions à prendre qui devraient s’achever, nous aurons à conclure la transformation
de nos structures. Des remarques reçues du Dicastère pour les Textes législatifs et transmis par le
Dicastère pour les évêques, nous ont obligés à réécrire quelques articles de nos statuts. L’insistance du
Saint-Siège est qu’une Conférence des évêques doit comporter plusieurs lieux de travail et de réflexion
ou décision communes des évêques et que le Conseil permanent et la Commission doctrinale n’y
suffisent pas. C’est pourquoi nous proposons que trois des pôles autour desquels nous allons organiser
notre Conférence soient pilotés par des commissions épiscopales qui pourront travailler, dès lors
qu’elles le jugeront utile, en « formation élargie » associant des personnes compétentes de divers
statuts et états de vie. Ceci établi, nous pourrons élire les présidents des commissions et des conseils
de pôles, ce qui permettra ensuite au Conseil permanent de constituer les commissions et les conseils
nécessaires. Ainsi pourrons-nous, dès septembre, travailler selon cette nouvelle manière d’organiser
notre labeur commun et celui, important, de nos collaboratrices et collaborateurs.
J’accroche à cela une décision que nous avons prise il y a quelques assemblées et qui entre dans les
faits. Notre Conférence s’est dotée d’une direction des affaires institutionnelles. Cela a paru nécessaire
pour que nous suivions mieux les initiatives gouvernementales et que nous soyons capables de
renforcer et diversifier nos relations avec la société civile. Quelques rencontres avec de grands
responsables d’entreprises, par exemple, m’ont fait constater comment de nombreux décideurs
ignorent notre Conférence et ses modes d’action, alors même qu’ils aspirent à recevoir nos éclairages
ou à nous présenter leurs réflexions. Nous avons la chance donc d’être aidés désormais par Mme Céline
Reynaud-Fourton qui a exercé pendant un peu plus de dix ans des fonctions similaires au Medef. Je suis
heureux de vous la présenter aujourd’hui. N’hésitez pas aussi à profiter des pauses et des repas ou des
trajets vers la basilique du Rosaire, nos principaux moments de respiration ici, pour la rencontrer. Dans
notre transformation est prévu un pôle « Affaires institutionnelles » ; Mme Reynaud-Fourton en sera
la cheville ouvrière sous la supervision du Secrétaire général. De ce pôle, le Conseil permanent va vous
proposer de prévoir que sa présidence soit confiée statutairement à la Présidence de la Conférence,
dont une grande partie de la mission est la représentation de notre Église en France auprès des
pouvoirs publics. La plus grande clarté dans la répartition des tâches nous paraît nécessaire, toute
ambiguïté pouvant apporter un trouble dommageable pour l’unité d’action.
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Une bonne part de notre assemblée va être consacrée au diaconat permanent dont l’Église célèbre
cette année le 60ème anniversaire du rétablissement. C’est essentiellement un motif d’action de grâce.
Nous pouvons remercier les hommes qui, depuis 60 ans, ont accepté de se laisser appeler pour devenir
des ministres ordonnés dans le Corps du Christ et de voir leur vie familiale, professionnelle, sociale,
porter de manière nouvelle la marque du Christ. Nous remercions leurs épouses, qui les ont soutenus
et les soutiennent dans cette aventure, et leurs enfants et petits-enfants. Chaque fois que nous
rencontrons des candidats au diaconat permanent, nous sommes émerveillés du travail de la grâce de
Dieu dans des vies humaines. Les ministres ordonnés ou institués sont vraiment des dons de Dieu, des
dons même du Christ ressuscité, remonté des enfers, si nous entendons saint Paul aux Éphésiens.
Nous poursuivrons notre réflexion sur les ministères laïcs institués. Le CEMOLEME (Conseil épiscopal
pour les ministres ordonnés set les laïcs en mission ecclésiale) nous propose une note nourrie de nos
échanges de novembre qui pourra servir de -cadre aux initiatives que nous prendrons dans nos
diocèses, si nous en prenons. Nous aurons à voter la traduction du rituel de l’institution du catéchiste,
qui s’ajoutera au rituel de l’institution du lecteur et de l’acolyte. Ces ministères institués et le diaconat
permanent, ministère ordonné, nous appellent à mieux comprendre la structure sacramentelle et
ministérielle de notre Église. Je note seulement que la recommandation de la Parole de Dieu face à des
difficultés dans la vie du Peuple de Dieu a été de susciter de nouveaux ministères, que ce soit dans le
récit de l’Exode, en Exode 18, sur la suggestion du prêtre païen Jéthro, ou dans les Actes des Apôtres,
quand des querelles éclatèrent pour la distribution d’aide alimentaire.
Nos Églises particulières, pour accomplir leur mission, s’appuient sur des hommes et des femmes, des
ministres ordonnés ou institués, et aussi sur des moyens matériels et techniques. Les radios en sont un
et non des moindres. Les changements d’usage et les transformations technique de diffusion et de
captation de la radio, le renouvellement du paysage par les récentes décisions de l’ARCOM (Autorité de
Régulation de la Communication audiovisuelle et numérique) rendent possible et nécessaire que nous
évaluions ensemble cet instrument et exprimions ce qu’ensemble nous en attendons. Je remercie en
votre nom Mgr François Touvet et le Conseil pour la communication qui ont rencontré tous les acteurs
et les ont fait réfléchir ensemble de manière à nous apporter aujourd’hui un matériau riche. En le lisant,
nous avons pu prendre connaissance de la situation présente et des perspectives envisageables. Des
scénarios nous sont proposés. Il nous appartient d’exprimer clairement ce que nous pensons le meilleur
et il nous reviendra d’en encourager et d’en soutenir la réalisation à tous les niveaux.
Le travail commun nécessite des moyens financiers. Nous tiendrons en cette assemblée la séquence
requise. Grâce au travail persévérant des équipes de notre Conférence, d’Ambroise Laurent et de
Pierre-Yves Caër, nos comptes, pour la seconde fois, ont pu être clôturés dès ce mois de mars, plus tôt
cette année que jamais et peuvent donc vous être soumis en leur forme définitive. En novembre, nous
voterons le budget. Vous verrez que notre situation s’est améliorée pour des raisons qui peuvent
s’énoncer mais que l’avenir n’en exige pas moins une gestion extrêmement prudente. Puis-je dire dès
aujourd’hui que cette assemblée est la dernière à laquelle Ambroise Laurent participera comme
secrétaire général adjoint ? Il a accompli deux mandats avec nous ; il peut bien goûter la vie autrement
et sa famille a droit aussi à le voir davantage. Ambroise, déjà, devant tous les évêques rassemblés, je
vous dis merci. En ces six ans, vous avez fortement contribué à fortifier nos fonctionnements, à solidifier
notre connaissance de nos moyens, à appuyer notre audace dans l’action pastorale, à nous aider à
envisager l’avenir de manière raisonnable sans renoncer à des projets nouveaux. Vous avez su nous
bousculer et nous entraîner à sortir de nos manières spontanées de penser. De tout cela, et de
beaucoup d’autres choses, merci.
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Tous ces sujets peuvent paraître bien internes. En quoi concernent-ils le monde auquel nous sommes
envoyés ? Nous espérons que, pour les uns, ils nous permettent de fonder la crédibilité nécessaire pour
que la parole dont nous sommes les porteurs soient écoutée, pour que ceux et celles que le Seigneur
attire à lui puissent être confiants en son Église et fiers d’y entrer, et je pense ici aux catéchumènes,
pour que l’audace apostolique et missionnaire des baptisés soit fondée ; et nous attendons de nos
transformations statutaires qu’elles donnent plus de souplesse et de réactivité à notre réflexion et
notre action communes.
En nous réunissant ici à Lourdes, nous portons avec nous notre monde fatigué, inquiet, déchiré par des
guerres que nous ne pouvons oublier et des tensions que nous ne pouvons négliger. Nous les confierons
au Seigneur dans un chemin de croix jeudi soir. Nous serons conduits par nos frères évêques ukrainien
et arménien, par l’évêque auxiliaire du Patriarche latin de Jérusalem, Mgr Rafic Nahra, par deux diacres.
Nous y évoquerons aussi ceux et celles qui ont été victimes de violences et d’abus dans notre Église et,
avec Mgr Daucourt, nous supplierons pour les coupables.
Nous n’oublierons pas, en cette assemblée, les tensions qui sous-tendent notre vie sociale. Nous savons
combien nos concitoyens juifs souffrent de gestes, de propos, de sous-entendus antisémites ; nous
savons combien nos concitoyens musulmans aspirent à vivre le temps du Ramadan dans la paix et
l’estime et la bienveillance de tous. Nous portons dans notre réflexion et notre prière celles et ceux
dont l’inflation réduit, pour certains fortement, la capacité de vivre avec tranquillité de cœur et d’esprit.
Nous entrons dans cette assemblée aussi en portant l’inquiétude de beaucoup de personnes malades,
âgées ou non, de beaucoup de soignants de tous niveaux et de tous ordres, de beaucoup de nos
concitoyens aussi devant le projet de loi à venir sur la fin de vie. Le Conseil permanent sait, chers Frères,
que vous n’aimez guère voter un texte dès le premier jour. Il vous a cependant proposé une déclaration
qu’il pense utile de faire paraître ce soir, afin qu’elle n’apparaisse pas comme un sujet au milieu des
autres. Notre voix, sur ce sujet comme sur d’autres, est attendue ; elle est même, plus que sur d’autres,
espérée. Quelle efficacité pourra-t-elle avoir, nous ne pouvons le prévoir. Mais, dans le paysage
médiatique d’aujourd’hui, il faut des prises de paroles variées et répétées pour que l’une d’entre elles
perce jusqu’à telle personne. Nous ne prétendons pas faire la loi, mais nous avons le devoir d’aider nos
concitoyens à réaliser dans quelle dynamique ils pourraient se trouver entraînés. Nous pouvons le faire
grâce à l’engagement des aumôniers et aumônières d’hôpital et aux bénévoles de leurs équipes, grâce
à ceux et celles qui accompagnent des proches vers la mort, avec persévérance, courage, affection et
détermination. En ce jour, nous confions celles et ceux qui se préparent à la mort à saint Joseph, patron
de la « bonne mort ».
Chers Frères, il y a de l’ouvrage devant nous. Que les nouveaux membres de notre assemblée : Mgr
Matthieu Dupont, évêque de Laval, depuis le 9 mars ; Mgr François Durand, évêque de Valence, depuis
le 10 mars ; le P. Denis Véjux, administrateur de Châlons depuis décembre dernier : et le Père Grégoire
Drouot, tout juste nommé évêque de Nevers, en soient assurés : si le travail ne manque pas, nos
assemblées sont aussi des temps de connaissance mutuelle, d’échanges libres, voire d’amitié. Mgr
Dominique Rey qui a reçu un coadjuteur, et Mgr François Touvet, qui l’a rejoint pour le soin du diocèse
de Fréjus-Toulon, n’ont pas besoin d’être accueillis ici. Qu’ils reçoivent notre soutien plein et entier
pour leur travail commun qu’ils ont à imaginer et à mener. Mgr Pascal Delannoy a été nommé
archevêque de Strasbourg, après des années de service du diocèse de Saint-Denis en France, et Mgr
Hervé Giraud a été transféré à Viviers, confiant à d’autres mains le diocèse de Sens-Auxerre mais
gardant la charge de la Mission de France.
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En votre nom, j’assure de notre prière Mgr Gilles Reithinger dont le Saint-Père a accepté la démission.
Nous confions ensemble au Seigneur Mgr Pierre Raffin, évêque émérite de Metz, qui s’en est allé le 2
février, fête de la Présentation du Seigneur, sur les traces du vieillard Syméon, nous l’espérons pour lui
et avec lui.
Celui qui nous rassemble, c’est Jésus notre Seigneur. Nous l’avons entendu dimanche dernier décider
d’entrer dans son heure et recevoir, pour nous, l’encouragement de la voix du Père. Ou bien nous
l’avons entendu se présenter à l’aveugle-né guéri : « Crois-tu au Fils de l’homme ? – Et qui est-il,
Seigneur, pour que je croie en lui ? -Tu le vois, et c’est lui qui te parle. » Nous voulons nous laisser
entraîner dans son obéissance, nous désirons que sa lumière renouvelle notre regard sur le monde, sur
nous-mêmes, sur la vie, sur la mort, et surtout sur les autres que nous avons à rencontrer et à écouter.
En 2025, l’Église, par-delà toutes ses divisions, célèbrera le mille-sept-centième anniversaire du concile
de Nicée. Toute l’Église se réjouira de ce que le mot « consubstantiel » exprime : nul moins que Dieu,
en toute la vérité de ce Nom, est venu et vient au secours des humains ; nul moins que Dieu offre à
tous les humains et à chacun d’entre eux d’entrer en alliance avec lui et de partager sa vie. Mgr Étienne
Vetö, évêque auxiliaire de Reims et membre de la Commission Théologique Internationale, nous
présentera ce soir, en exclusivité mondiale, ce que cet anniversaire peut apporter à notre annonce de
la foi, à notre mission. Ce sera notre manière la plus directe de prolonger en cette session le travail
entamé en novembre sur la mission de l’Église en ce monde sécularisé et pluri-religieux.
Nous aspirons à proclamer dans la nuit de Pâques la grande promesse du Dieu vivant qui ne répugne
pas à s’incarner en notre condition humaine pour entrer dans notre mort et affronter notre péché tant
il veut nous partager sa vie pour toujours et nous apprendre à être vivants en lui. Puissent ces jours
vécus ensemble dans la proximité de la grotte de Massabielle nous préparer à célébrer les Jours saints
et à proclamer de toute notre âme, par-delà le mal multiforme et les combats auxquels il oblige tout
humain, l’espérance formidable qu’ouvre Jésus, le Messie d’Israël et notre Seigneur. Je vous remercie.
+ Monseigneur Éric de Moulins-Beaufort, Archevêque de Reims, Président de la Conférence des
évêques de Franc