Le calvaire des marins

L’inauguration

Après plusieurs années de travail, le calvaire des marins est érigé dans la zone portuaire de Dunkerque et fait face à la mer. L’inauguration a été associée à la bénédiction de la mer qui a lieu tous les ans à l’Assomption.

Notamment présents de nombreux acteurs du monde maritime qui se sont montrés très favorables à ce projet, ainsi que des membres du diocèse et des équipes municipales.

Une œuvre contemporaine pour se souvenir des Hommes passés

« A la mémoire des marins et des soldats péris en mer. A la mémoire des ouvriers accidentés du port et de l’industrie. “Dans l’espérance nous avons tous été sauvés ” (saint Paul, lettre aux romains 8, 24) ». C’est ce que vous pouvez lire sur le socle du calvaire des marins. Cette œuvre sculpturale d’art contemporain en acier d’une hauteur de 10 mètres conçue par l’artiste Nicolas Alquin rend à fois hommage aux marins, aux soldats (notamment ceux qui ont péri lors du rembarquement de mai-juin 1940) et aux ouvriers accidentés : ouvriers portuaires (les dockers), ouvriers de l’industrie (les constructeurs de bateaux).

Dunkerque possède désormais, face à la mer, un lieu de recueillement du monde maritime. C’est également une œuvre « d’art sacré contemporain » qui a été réalisée.

Un projet pastoral

La zone portuaire de Dunkerque, troisième port de commerce de France est une ville dans la ville qui s’étend sur plus de sept mille hectares. Du capitaine au matelot, du douanier au docker, de ceux qui partent à ceux qui restent, ils sont quelques 23 000 âmes à s’affairer nuit et jour pour faire fonctionner l’énorme machine. L’Eglise catholique assure depuis de nombreuses années une présence chrétienne dans le port de Dunkerque, notamment par le biais des chrétiens de la Mission de la Mer et du père Manu Langrand qui célèbre dans la chapelle des marins, construite sur le port avec deux conteneurs imbriqués. Un lieu de paix, de ressourcement, pour des hommes qui passent très peu de temps à terre, mais aussi pour des Dunkerquois qui se sentent proches des marins. Le calvaire des marins s’inscrit dans la continuité de cette présence d’Eglise auprès des hommes et des femmes de ce temps.

Un projet artistique

Nicolas Alquin porte en lui ce projet depuis 27 ans, depuis sa rencontre avec des familles de pêcheurs disparus en mer. C’est un projet qui le met dans une dynamique de service : se mettre au service d’une cause plus grande que soi. C’est ce qui l’a rendu si fidèle au projet et à Dunkerque tout au long de ces années. Son œuvre, il l’a pensée comme une barque avec un marin dedans. Une barque, ou plutôt l’absence de barque, ce qui représente le vrai danger sur les eaux : quand l’esquif vient à disparaitre le marin est vulnérable. Cette barque s’inscrit dans une forme de livre, le grand livre de l’histoire de Dunkerque, de son port, des hommes qui y sont passés, y ont travaillé, y ont combattu, y sont morts. Mais c’est aussi l’histoire et l’espérance des hommes et des femmes d’aujourd’hui. Si on repère bien la symbolique chrétienne, la croix que forme ce marin, le symbole du Calvaire et l’inscription sur son socle « Dans l’espérance nous avons tous été sauvés » (saint Paul), ce signe est avant tout un symbole humaniste, celui d’une Eglise présente aux hommes et aux femmes de ce temps.

Une réalisation locale

Les savoir-faire industriels de Dunkerque ont été mobilisés pour les diverses prestations techniques de cette réalisation en acier de 26 tonnes, de 10 mètres de hauteur : l’ingénierie, la fourniture de l’acier, le découpage et l’assemblage, le transport et le levage ainsi que le génie civil étant réalisés par des entreprises dunkerquoises. Réalisé uniquement en métal, le calvaire est aussi l’expression du savoir-faire Dunkerquois, en référence à son industrie métallurgique.
Les noms de l’ensemble des donateurs et des artisans qui ont travaillé pour ce projet sont inscrit dans un document qui sera lui-même inséré et scellé dans le socle du calvaire.

Le site

Le calvaire des marins est implanté à l’extrémité ouest du Quai d’Armement Nord, le long du chenal qui conduit les bateaux vers le cœur du port Est : le « Minck ». Ce site, qui propose une très belle perspective sur l’entrée du Port Est et sur le Centre-ville, s’avère, de plus être le lieu où, en mai – juin 1940 une partie importante des troupes françaises et britanniques ont rembarqué vers l’Angleterre.

 

Contact concernant le projet
M. Jean-Luc Delecluse : 06 79 83 98 10 – jldelecluse@gmail.com

Galerie photos