Qu’est-ce que la Chandeleur ?

Fête gourmande pour les uns, jour de procession autour de la lumière pour les autres, la Chandeleur est tout cela et bien plus !

Tous les ans, le 2 février, l’Église catholique fête la chandeleur, la présentation du Seigneur (Jésus-Christ) au Temple. Cette célébration a lieu 40 jours après Noël, elle clôt cette période mais annonce déjà le carême et Pâques.

40 jours après Noël

Cette fête est appelée Théophanie, c’est-à-dire “manifestation de Dieu”. Alors que Marie et Joseph viennent accomplir la prescription de la loi, Syméon reconnaît Jésus comme le Messie, le fils de Dieu Sauveur, la “lumière qui se révèle aux nations“.

Fête de la lumière

Par cette phrase de Syméon, Jésus est reconnu comme lumière pour les peuples. Le nom “chandeleur” provient de la locution latine Festa candelarum, fête des chandelles. Lors de cette fête, une procession au lumignons est souvent organisée, pour rappeler que Jésus est lumière du Monde.

Entre Noël et Pâques

La loi juive prescrivait de venir consacrer à Dieu le garçon premier-né de chaque famille. Ce rite de consécration se matérialisait par l’offrande et le sacrifice d’animaux, correspondant au niveau de richesse des parents. Marie et Joseph viennent sacrifier deux petites colombes, indiquant qu’ils n’étaient pas riches.

Cette consécration constituait un mémorial de la délivrance historique du peuple juif de l’esclavage en Égypte. En consacrant Jésus-Christ, la Vierge Marie et Joseph se rappellent que Dieu a libéré le peuple juif de l’esclavage en Égypte. Le sacrifice des colombes et cette consécration annoncent aussi le sacrifice futur de Jésus, qui va mourir sur la croix pour racheter l’Humanité de la mort et du péché.

Pourquoi des crêpes à la chandeleur ?

Avant le Ve siècle, les paysans purifiaient leur terre en portant des flambeaux avant les semailles. La farine excédentaire servait à confectionner des crêpes, symbole de prospérité pour l’année à venir.

La forme et la couleur de la crêpe évoque le Soleil enfin de retour après la nuit de l’hiver. On dit aussi que le pape Gélase 1er, qui christianisa la chandeleur, réconfortait les pèlerins arrivés à Rome avec des crêpes. Enfin la crêpe protège en outre la récolte de la moisissure et le foyer du malheur.

Les crêpes sont donc liées à la chandeleur. A l’époque romaine, on fêtait vers le 15 février, le dieu de la fécondité Lupercus, car c’était le début de la saison des amours chez les oiseaux ! Les celtes aussi fêtaient la fin de l’hiver début février.

Voici pourquoi de nombreux dictons sont nés à propos de ce jour de février, sur le même thème comme “A la Chandeleur, L’hiver s’apaise ou reprend vigueur”. A noter qu’à cette période, les jours allongent et le blé en herbe croît sérieusement !

 

Évangile de Jésus-Christ selon saint Luc (2,22-40)
Quand fut accompli le temps prescrit par la loi de Moïse pour la purification, les parents de Jésus l’amenèrent à Jérusalem pour le présenter au Seigneur, selon ce qui est écrit dans la Loi : ‘Tout premier-né de sexe masculin sera consacré au Seigneur.’ Ils venaient aussi offrir le sacrifice prescrit par la loi du Seigneur : ‘un couple de tourterelles ou deux petites colombes.’ Or, il y avait à Jérusalem un homme appelé Syméon. C’était un homme juste et religieux, qui attendait la Consolation d’Israël, et l’Esprit Saint était sur lui. Il avait reçu de l’Esprit Saint l’annonce qu’il ne verrait pas la mort avant d’avoir vu le Christ, le Messie du Seigneur. Sous l’action de l’Esprit, Syméon vint au Temple. Au moment où les parents présentaient l’enfant Jésus pour se conformer au rite de la Loi qui le concernait, Syméon reçut l’enfant dans ses bras, et il bénit Dieu en disant :
« Maintenant, ô Maître souverain, tu peux laisser ton serviteur s’en aller en paix, selon ta parole.
Car mes yeux ont vu le salut que tu préparais à la face des peuples : lumière qui se révèle aux nations et donne gloire à ton peuple Israël. »
Le père et la mère de l’enfant s’étonnaient de ce qui était dit de lui. Syméon les bénit, puis il dit à Marie sa mère : « Voici que cet enfant provoquera la chute et le relèvement de beaucoup en Israël. Il sera un signe de contradiction
– et toi, ton âme sera traversée d’un glaive – : ainsi seront dévoilées les pensées qui viennent du cœur d’un grand nombre. »
Il y avait aussi une femme prophète, Anne, fille de Phanuel, de la tribu d’Aser. Elle était très avancée en âge ; après sept ans de mariage, demeurée veuve, elle était arrivée à l’âge de quatre-vingt-quatre ans. Elle ne s’éloignait pas du Temple, servant Dieu jour et nuit dans le jeûne et la prière. Survenant à cette heure même, elle proclamait les louanges de Dieu et parlait de l’enfant à tous ceux qui attendaient la délivrance de Jérusalem.
Lorsqu’ils eurent achevé tout ce que prescrivait la loi du Seigneur, ils retournèrent en Galilée, dans leur ville de Nazareth. L’enfant, lui, grandissait et se fortifiait, rempli de sagesse, et la grâce de Dieu était sur lui.