Denier de l’Église

Le Denier de l’Église
Pour sa première interview, Sophie sans filtre s’est penchée sur le Denier de l’Église. Elle a demandé à un jeune couple,
Charlotte et Charles-Antoine, de nous livrer leur vision de l’Église, de l’argent et du don.

 

Sophie sans filtre. Avant de parler denier qui, je dois le dire, ne me parle pas vraiment, quel est votre rapport à l’Église ?
Charlotte et Charles-Antoine : Pour nous, c’est une communauté de fidèles qui veut, jour après jour, suivre le Christ, l’aimer, l’imiter et le servir. Une famille spirituelle où l’on s’appuie les uns sur les autres pour avancer ensemble sur le chemin de la sainteté (même si le terme fait un peu peur, on l’avoue).

Moi, je croyais qu’il n’y avait que les personnes âgées qui allaient à la messe et qui donnaient au denier. Qu’est-ce qui vous pousse à participer aussi ?
C’est grâce à l’Église que nous pouvons accueillir l’Esprit saint via le baptême et la confirmation, recevoir la grâce du sacrement de réconciliation… C’est grâce à l’Église que nous avons pu nous marier devant Dieu. Et c’est encore grâce à elle que notre petit garçon est devenu enfant de Dieu lors de son baptême. De tels cadeaux n’ont évidemment pas de prix tant ils sont  précieux. Pour autant, la vie sacramentelle et l’évangélisation nécessitent des moyens. À nous d’y prendre part.

Et comment faites-vous concrètement ? Vous donnez à la dernière minute en décembre ?
Nous donnons depuis que nous travaillons, alors que nous étions encore célibataires. Maintenant nous donnons au Denier de l’Église sous forme de participation volontaire chaque mois, avec le prélèvement automatique. Cela assure à l’Église un revenu bien plus régulier. On sait que le denier finance le quotidien des prêtres.

Dans une période que l’on peut dire troublée, est-ce que cela vous interroge ?
À nos yeux, le prêtre est un médiateur entre les hommes et Dieu. Il est là pour rendre présent et visible le Christ dans les sacrements, pour accompagner la vie dans toutes ses étapes, pour accueillir les souffrances mais aussi les joies de nos quotidiens. Le Saint curé d’Ars disait : «Que le prêtre est quelque chose de grand ! Dieu lui obéit : il dit deux mots et Notre Seigneur descend du ciel à sa voix et se renferme dans une petite hostie !» Notre reconnaissance est donc grande vis-à-vis des hommes qui donnent leur vie entière pour notre sanctification, ce sont de précieux dons.

J’ai lu qu’un catholique sur dix donnait au denier. Qu’aimeriez-vous dire aux neuf autres ?
Faites un pas, quelle que soit la valeur de votre offrande, vous verrez la joie que vous procurera votre don. Saint Luc en témoigne : «Donnez, et il vous sera donné : on versera dans votre sein une bonne mesure, serrée, secouée et qui déborde.» Lancez-vous, tentez l’expérience !